Like the battle of Waterloo, the battle for Scotland was a damn close-run thing. The effects of Thursday’s no vote are enormous – though not as massive as the consequences of a yes would have been.
The vote against independence means, above all, that the 307-year Union survives. It therefore means that the UK remains a G7 economic power and a member of the UN security council. It means Scotland will get more devolution. It means David Cameron will not be forced out. It means any Ed Miliband-led government elected next May has the chance to serve a full term, not find itself without a majority in 2016, when the Scots would have left. It means the pollsters got it right, Madrid will sleep a little more easily, and it means the banks will open on Friday morning as usual.
But the battlefield is still full of resonant lessons. The win, though close, was decisive. It looks like a 54%-46% or thereabouts. That’s not as good as it looked like being a couple of months ago. But it’s a lot more decisive than the recent polls had hinted. Second, it was women who saved the union. In the polls, men were decisively in favour of yes. The yes campaign was in some sense a guy thing. Men wanted to make a break with the Scotland they inhabit. Women didn’t. Third, this was to a significant degree a class vote too. Richer Scotland stuck with the union — so no did very well in a lot of traditonal SNP areas. Poorer Scotland, Labour Scotland, slipped towards yes, handing Glasgow, Dundee and North Lanarkshire to the independence camp. Gordon Brown stopped the slippage from becoming a rout, perhaps, but the questions for Labour — and for left politics more broadly — are profound.
For Scots, the no vote means relief for some, despair for others, both on the grand scale. For those who dreamed that a yes vote would take Scots on a journey to a land of milk, oil and honey, the mood this morning will be grim. Something that thousands of Scots wanted to be wonderful or merely just to witness has disappeared. The anticlimax will be cruel and crushing. For others, the majority, there will be thankfulness above all but uneasiness too. Thursday’s vote exposed a Scotland divided down the middle and against itself. Healing that hurt will not be easy or quick. It’s time to put away all flags.
The immediate political question now suddenly moves to London. Gordon Brown promised last week that work will start on Friday on drawing up the terms of a new devolution settlement. That may be a promise too far after the red-eyed adrenalin-pumping exhaustion of the past few days. But the deal needs to be on the table by the end of next month. It will not be easy to reconcile all the interests – Scots, English, Welsh, Northern Irish and local. But it is an epochal opportunity. The plan, like the banks, is too big to fail.
Alex Salmond and the SNP are not going anywhere. They will still govern Scotland until 2016. There will be speculation about Salmond’s position, and the SNP will need to decide whether to run in 2016 on a second referendum pledge. More immediately, the SNP will have to decide whether to go all-out win to more Westminster seats in the 2015 general election, in order to hold the next government’s feet to the fire over the promised devo-max settlement. Independence campaigners will feel gutted this morning. But they came within a whisker of ending the United Kingdom on Thursday. One day, perhaps soon, they will surely be back.
(Artículo de Martin Kettle, publicado en "The Guardian" el 19 de septiembre de 2014)
30 comentarios:
Visto en Diario del Altoaragón:
ZARAGOZA.- La Asociación para la Defensa de la Función Pública Aragonesa se ha dirigido a la presidenta del Consejo Económico y Social de Aragón (CESA), Ángela Abós, para sugerirle el interés y la oportunidad de elaborar un estudio sobre la temporalidad del empleo público en el conjunto de las Administraciones Públicas de la Comunidad, incluyendo el nivel autonómico, provincial, comarcal y municipal.
Dicho estudio debiera, a juicio de esta asociación, ahondar en el diagnóstico de la problemática de la temporalidad en el empleo público y en su especificidad en las distintas Administraciones aragonesas, a partir del importante Informe sobre temporalidad en el empleo público elaborado por el Consejo Económico y Social de España en el año 2004.
En la introducción del citado Informe se indicaba que los objetivos de modernización de la Administración y mejora de la calidad de los servicios públicos no se pueden alcanzar sin una adecuada gestión del principal activo con el que cuenta la Administración, como es su capital humano. Dicha gestión, a juicio del CESA, exige disponer de políticas coherentes y racionales de dotación de efectivos con la necesaria estabilidad y fijeza, que atiendan a las necesidades reales de los servicios, y a limitar la temporalidad a las necesidades estrictamente de naturaleza coyuntural.
OBAMA EN NORMANDIA.
Vingt et un coups de canon et quatre Légions d'honneur remises symboliquement à quatre vétérans : un Américain, un Britannique, un Canadien, et un Français. Ainsi se sont terminées les célébrations commémorant le 65e anniversaire du Débarquement allié en Normandie. Au cimetière américain de Colleville-sur-Mer, enclave américaine de 69 ha surplombant Omaha Beach où sont enterrés 9.387 soldats américains tombés lors de la bataille de Normandie, les quatre chefs d'État et de gouvernement présents ont pris la parole à tour de rôle, pour saluer la mémoire des soldats tombés le 6 juin 1944 pour libérer la France. "À quoi pensaient-ils, sinon qu'à vingt ans, il est trop tôt pour mourir", a commencé Nicolas Sarkozy peu avant 15 h 30. "50.000 Allemands les attendaient, eux aussi en silence", a raconté le chef de l'État devant 9.000 invités triés sur le volet, dont 2.000 Américains. Le président de la République a dressé un tableau apocalyptique des scènes du Débarquement, qui eurent lieu il y a tout juste 64 ans. "La bataille de Normandie allait durer jusqu'au 29 août. À cette date, 2 millions d'alliés auront débarqué. 39.500 seront tués", a poursuivi Nicolas Sarkozy, rappelant les nombreuses nationalités engagées lors de ces combats, et rendant un hommage appuyé aux soldats américains tués en Normandie. "Nous vous devons notre liberté", a-t-il lancé à Barack Obama dans un silence de plomb, ajoutant : "Jamais, jamais, la France n'oubliera."
"Le Débarquement a été une idée spectaculaire", a poursuivi le Premier ministre canadien Stephen Harper. "Notre génération doit se demander comment honorer, remercier ces personnes", a-t-il ajouté, appelant à "reprendre la torche que nos pères nous ont laissée". "Il n'y a pas seulement un prix relié à notre paix, mais aussi une obligation : partager notre bonne fortune avec ceux qui en ont besoin", a-t-il rappelé dans un discours prononcé alternativement en anglais et en français. "Nous pensons au courage des hommes et des femmes qui luttent actuellement en Afghanistan", a-t-il déclaré, avant de conclure : "N'oublions pas, ne nous rendons jamais." "Il y a 65 ans, au début du jour, des milliers de soldats sont devenus des héros", a enchaîné Gordon Brown, Premier ministre britannique. "Tant que vivra leur liberté, leur mémoire ne mourra jamais", a-t-il déclaré, rappelant : "Ce jour marque le triomphe de la victoire de la décence humaine contre l'horreur de l'holocauste." "Nous sommes des alliés éternels", a promis Gordon Brown. "La dictature peut avoir le pouvoir un temps, mais ce n'est pas elle qui décidera de notre avenir", s'est félicité le chef du gouvernement britannique. "Tout ceci est une inspiration pour les générations à venir", a reconnu Gordon Brown appelant les enfants des derniers vétérans de ces combats à continuer à se rassembler après leur disparition. "L'impossible a eu lieu", a conclu le Premier ministre du Royaume-Uni.
OBAMA EN NORMANDIA (2).
Le président américain a ensuite pris la parole. "Qu'y a-t-il de si particulier dans cette bataille ?", a demandé Barack Obama en entamant son allocution. "Elle était vouée à l'échec. Tout avait été fait sur les plages pour éviter le débarquement. Et pourtant, le 6 juin 1944, les alliés sont arrivés", a raconté le chef d'État américain. "Tout n'a pas fonctionné, a-t-il reconnu, mais à la fin de la journée, alors que personne ne s'y attendait, cette terre était enfin libre." "Nous vivons dans un monde où il y a de la concurrence dans la vérité, où il est rare de pouvoir parler d'une même voix, mais lors de la Seconde Guerre mondiale, une vision partagée de l'humanité s'est imposée, a expliqué Barack Obama. Il ne fallait pas rester les bras croisés face à la destruction." "La victoire, ici, nous a permis de gagner en Europe, de lancer le plan Marshall et de créer l'espace de liberté dont jouit l'Europe ici", a-t-il estimé, tirant des leçons de cet épisode : "C'est à nous de faire l'Histoire."
À la mi-journée, Barack Obama et Nicolas Sarkozy ont tenu une conférence de presse commune à la préfecture de Caen, dans le Calvados. "Peut-être jamais dans l'histoire de nos deux pays les États-Unis et la France n'ont été aussi proches dans les grands dossiers et les grands sujets", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'issue d'un court entretien bilatéral. Le chef de l'État français a réitéré son soutien à la politique étrangère américaine, notamment concernant la Russie, Guantanamo, et le Proche-Orient. Barack Obama a remercié Nicolas Sarkozy de son soutien, appelant de nouveau à une étroite coopération de la France avec les États-Unis. "Ce jour marque non seulement le triomphe de la liberté, mais aussi le fait que les relations transatlantiques ont garanti la paix et la sécurité des deux côtés de l'Atlantique", a également estimé Barack Obama, qui a tenu à évoquer la "tragédie" de la disparition de l'avion d'Air France lundi dernier . "Je vous transmets une fois de plus nos sincères condoléances", a déclaré le chef d'État américain. Nicolas Sarkozy a par ailleurs apporté son soutien au discours de Barack Obama envers le monde musulman, prononcé jeudi au Caire . "J'ai trouvé que le discours du président Obama était remarquable. Cela faisait bien longtemps qu'on attendait que les États-Unis prennent toutes leurs responsabilités pour éviter un choc de cultures" a-t-il estimé. Concernant l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, un sujet sur lequel les deux chefs d'État s'opposent , Nicolas Sarkozy a tenu à minimiser ses divergences. "Nous avons une différence sur les modalités, pas sur les objectifs : faire de la Turquie un pont entre l'Orient et l'Occident. La Turquie est un allié dans l'Otan, une passerelle entre deux mondes", a-t-il précisé.
2009 will be the last chance for many British War Veterans to attend the commemoration ceremonies for those who fell in the Battle for Normandy, 65 years ago this year.
Publicado en Le Monde:
Avec la visite prévue le 6 juin de Barack Obama, à l'occasion du 65e anniversaire du Débarquement, les regards se sont tournés vers des acteurs jusque-là ignorés du jour J : les soldats noirs. Ils sont 143 à reposer au-dessus de la plage d'Omaha. Mi-amusé, mi-agacé, Daniel Neese, 55 ans, le responsable du cimetière, conduit depuis quelques jours les médias auprès de ces hôtes soudain devenus spéciaux. Une telle demande lui avait déjà été formulée une fois, en septembre 2008, quand le cinéaste afro-américain Spike Lee était venu sur place.
Mille sept cents libérateurs noirs étaient sur les plages de Normandie le 6 juin. Ils furent plusieurs dizaines de milliers les jours suivant à oeuvrer dans les services d'intendance, et bientôt dans les unités combattantes, leur loyauté à l'Amérique ayant été vérifiée au feu. Dans le "centre d'interprétation" qui jouxte le cimetière militaire, vaste lieu ouvert en 2007, leur présence est évoquée. Un panneau vante l'héroïsme du sergent Waverly Woodson, responsable de la pharmacie du 320e bataillon de barrage antiaérien, qui soigna durant cinq jours les blessés sur la plage d'Omaha, avec un éclat de mortier dans la jambe.
"Nous n'avons pas attendu la visite de M. Spike Lee ou l'élection de Barack Obama pour prendre en compte les soldats afro-américains", assure M. Neese. Son équipe d'historiens recense depuis plusieurs années l'origine des soldats morts en Normandie. Ce travail est facilité par la ségrégation qui régnait alors dans l'armée américaine, les régiments, mais aussi les mess, et jusqu'aux poches de sang étant séparés.
Reste que cet intérêt historique pour les soldats noirs, qui colle peu ou prou à la montée de la communauté afro-américaine dans la vie publique outre-Atlantique, est récent. Hervé Morin, ministre français de la défense, a d'ailleurs décoré pour la première fois de la Légion d'honneur, vendredi, un de ces vétérans noirs, William Dabney, 84 ans, avec 48 autres anciens combattants américains, britanniques et canadiens.
Cet homme était sur la plage d'Omaha le 6 juin 1944 au sein du 320e bataillon. Les services consulaires l'ont débusqué dans sa retraite de Roanoke, en Virginie. "C'est tard, mais une reconnaissance est une reconnaissance", a expliqué l'impétrant à l'AFP.
"Comment faire de l'Europe une Amérique sans devenir des Américains ?", se demandait Romain Gary en 1974. En votant, serait-on tenté de répondre. Voter dimanche, c'est donner une chance supplémentaire à l'Europe d'exister, non dans la perfection, mais dans la poursuite d'une construction inachevée, nécessaire pourtant.
LE FIGARO. Philippe Labro rend hommage à ces soldats américains qui, au péril de leur vie, ont débarqué le 6 juin 1944 en Normandie. Ils ne connaissaient rien de la France et pourtant, ils furent des milliers à mourir pour défendre un idéal : la liberté.
Ils ne savaient rien, ou presque. Ils ignoraient tout de ces localités aux consonances énigmatiques : Colleville, Vierville, Arromanches, Grandcamp, Sainte-Honorine, Poupeville. A peine connaissaient-ils l'existence de cette région au nom cependant relativement facile à prononcer : Normandie, avec un y dans leur langue natale, la seule qu'ils savaient parler, car ils n'étaient pas bilingues. Ils étaient les GI's, les soldats américains, venus d'ailleurs pour libérer un ailleurs dont on ne leur avait pas appris grand-chose à l'école. La France. L'Europe. Un continent occupé par une force qu'on leur avait identifiée comme « nazie ». Et ils eurent sept secondes et demie de survie devant eux (mais ce dernier élément, ils ne le connaissaient pas encore).
Ils étaient nés et avaient été élevés dans les Etats-Unis d'Amérique, vaste continent longtemps indifférent à l'histoire et à la géographie du reste du monde, et ils arrivaient des plaines monotones du cœur du pays, le Kansas, le Missouri, l'Indiana ou l'Iowa. Et aussi des montagnes neigeuses du Wyoming ou des marais salants de Louisiane. D'autres de la côte Ouest, la Californie ou l'Oregon, d'autres du New Jersey et de New York. D'autres, enfin, du Texas ou du Colorado. En vérité, ils venaient de partout, on les avait mélangés dans les unités et les divisions, les quatre armées (Navy, Army, Marines, Air Force), mais on les avait séparés des Noirs, qu'ils appelaient, la plupart du temps, des Negros.
Ils étaient les enfants de la Grande Dépression, nés dans les années 20, ayant grandi dans les années 30, portant dans leur inconscient collectif le souvenir des queues interminables à Chicago, Saint Louis ou Detroit, pour obtenir du pain et des haricots aux comptoirs des soupes populaires ; l'image des vagabonds et des chômeurs réunis autour d'un feu de bois ou d'un poêle à charbon dans un terrain douteux du New Jersey ou du Maryland ; les visa-ges creusés et soucieux des parents à la maison, devant un maigre repas ; les files de camions transportant des paysans déracinés et des fermiers démunis sur les routes poussiéreuses de l'Oklahoma en direction d'une mythique contrée où ils recueilleraient les raisins de la colère ; les frères aînés qui étaient contraints de vendre des pom-mes au coin de la rue à Los Angeles ou à Charlottesville, malgré les diplômes gagnés dans les collèges. Ils provenaient de toutes les familles ethniques, Irlandais, Italiens, Polonais, Juifs, Allemands, Slaves, tous des Américains. Tous convaincus qu'ils allaient à la guerre pour une juste cause, outragés dans leur orgueil par le viol du 7 décembre 1941, l'attaque de Pearl Harbor, tous animés par un élan de patriotisme unanime comme leur pays n'en avait encore jamais vécu, n'en vivrait sans doute encore jamais plus. Au début de la décennie, ils s'étaient portés volontaires, 5 millions d'entre eux, et rués vers les centres de recrutement, vers les forts militaires géants de Floride, d'Alabama ou du Kansas. En 1944, ils seraient 10 millions de conscrits. Ils avaient revêtu avec fierté l'uniforme couleur kaki léger et porté le casque à la forme tellement plus esthétique que celle de leurs futurs ennemis, et on les avait instruits dans le maniement du fusil, de la grenade, de la baïonnette, du pistolet mitrailleur, de la mitrailleuse, du lance-flammes, du poignard. Et ça leur avait plu. Après de longs mois de préparation, on les avait embarqués pour les îles Britanniques. Il y avait, dans leurs yeux encore innocents, la flamme de la foi en une juste cause. Ils ne savaient pas véritablement ce qui les attendait. Sept secondes et demie pour survivre.
Que laissaient-ils derrière eux ?
Ils laissaient une nation tout entière consacrée à la guerre la plus populaire dans l'histoire de l'Amérique. Les femmes et les Noirs y jouèrent un rôle annonciateur d'autres luttes. Parmi les 12 millions de candidats à des postes de Défense civile, plus de 100 000 femmes dans les Wasc, les Waves et les Spars, les branches féminines des quatre armées. Parallèlement, d'autres Américaines étaient brutalement passées du statut de femme au foyer à celui d'ouvrière spécialisée dans l'industrie de l'armement. Jusqu'ici les fiancées, les épouses, les mamans des GI's avaient été cantonnées dans des rôles de serveuses de restaurant, infirmières, auxiliaires d'hôtel ou de bureau. Dorénavant, pour la majorité d'entre elles, la guerre et son effort leur faisaient découvrir le nomadisme professionnel - rarement la mobilité fut-elle aussi fréquente, la délocalisation, le changement de ville, d'Etat, d'habitudes - et le monde du travail, avec l'apprentissage du pouvoir, d'un rôle dans l'entreprise, la prise de conscience d'une indépendance de leur sexe, leur identité. La Seconde Guerre mondiale fut le creuset fondateur d'où émergerait, beaucoup plus tard dans la deuxième moitié du XXe siècle, le désir (et la victoire) de la parité chez la femme américaine.
Les Noirs, enfin, quoique victimes quotidiennes de la ségrégation la plus cruelle, du chômage, de la pauvreté et de l'oppression raciale, du Ku Klux Klan et de sa croix en feu, vivraient, eux aussi, en ce début de la décennie 1940, un semblant d'émancipation grâce à l'armée, grâce à la guerre car même si on les confinait dans des unités black à cent pour cent, ils y apprirent un métier, y gagnèrent une dignité, et purent, eux aussi, envisager de sortir un jour de leur condition de sous-nation. Leur militarisation (13 millions de Noirs, 16 % d'entre eux portèrent l'uniforme) permit à nombre de ces jeunes gens d'échapper aux terribles émeutes urbaines de Detroit en février 1942, de Harlem en avril 1943 car at home, à la maison, on n'avait encore aucune idée, ou aucune envie, de « l'intégration » qui interviendrait bien plus tard, dans les années 60.
Mais les GI's, qu'on avait désormais installés dans toutes les ba-ses du sud de l'Angleterre, n'étaient plus très bien informés sur ce qui continuait de se dérouler là-bas, au pays natal. On les préparait à traverser la Manche pour débarquer sur des plages inconnues que les stratèges, sous le commandement d'un homme au visage de père de famille, le général Eisenhower, avaient baptisé de noms familiers : Omaha, Utah. Pour l'heure, les GI's quittaient les centaines de villes et villages de Grande-Bretagne où ils avaient vécu des amours passagères avec des Anglaises conquises par leur sourire, leur exotisme, leurs chewing-gums et leurs cadeaux de bas de soie. Ils avaient envahi pubs, cinémas, hôtels et restaurants, établi des centaines de bases et de terrains d'aviation et on les entassait, depuis la fin mai, dans des myriades de navires, bateaux, péniches, chaloupes et autres embarcations à destination de la France, une terre étrangère. Ils allaient se battre pour elle, sans savoir réellement à quoi elle ressemblait, quel était son passé, sa culture, ses mœurs. Cette fois, ça y était, c'était l'aube du jour le plus long.
Alors ?
Alors, saisis par la peur et l'angoisse, vomissant leur repas, pleurant ou priant, impatients ou timorés, scribouillant sur des bouts de papier leur dernier message d'amour à leurs épouses ou leurs girlfriends, ballottés et secoués par une mer déchaînée dans les chalands LCA et LCI ou dans les chars amphibies, des garçons de 18, 20, 25 ans, répondant aux prénoms tranquilles de Jim, Tim, Steve, Bill, Tony, Diego, Jack, Donald ou Ray, les oreilles assourdies par le grondement terrifiant dans lequel se mélangeaient les bombardements des avions amis et les rafales d'obus des canons allemands, effrayés par le crépitement des balles de mitrailleuses venues des bunkers contre les coques d'acier des chalands, se présentèrent face à ces plages truffées de mines, barbelés, pyramides, hérissons en acier, piquets et pointes, pataugeant pathétique-ment dans une eau déjà rougie par le sang des camarades qui venaient de s'échouer dans le même imprévisible et abominable désordre. Dans la violente marée montante, au milieu de cadavres et débris de chalands, équipements dispersés, balles d'ar-mes légères giflant la surface autour d'eux, ces héros hallucinés, dont les noms figurent aujourd'hui sur des milliers de petites croix blanches dans le calme de la verdure normande, firent l'horrible découverte qu'ils disposaient d'à peu près sept secondes et demie de temps pour se mettre à l'abri, franchir l'eau, ramper sur le sable, se coucher au sol, survivre.
Personne ne leur avait dit que cela se passerait ainsi. Les premiè-res heures et les premières vagues d'assaut furent terribles, catastrophiques, désastreuses, confuses, pétrifiantes, indescriptibles dans leur horreur, et ceux qui réussirent à traverser la fatidique barrière des sept secondes et demie le durent autant à la chance qu'à l'inconscience, au hasard qu'à la bravoure, à la volonté qu'à la rage de vaincre. Tous des héros. Ils appartenaient à la «Greatest Generation», diraient, beaucoup plus tard, les historiens de tous bords, cette lon-gue et anonyme troupe d'Américains sans grade, incapables de prononcer une phrase en français ou le nom d'un quelconque village normand. Le seul mot qui les avait amenés jusqu'ici, jusqu'à ces sept secondes de mort ou de survie, s'épelait liberté. Freedom! Comment pourrait-on jamais les oublier ?
Des dizaines de touristes et vétérans commencent à affluer vers les côtes normandes et les plages du Débarquement, où les cérémonies officielles auront lieu samedi en présence du président américain.
Beleaguered Prime Minister Gordon Brown joined the Prince of Wales, US President Barack Obama and French leader Nicolas Sarkozy to mark the 65th D-Day anniversary today.
They gathered at the Franco American-led remembrance service set amidst the graves of thousands of dead US servicemen in Colleville-sur-Mer in Normandy, France.
Mr Brown put aside the political turmoil of a chaotic cabinet reshuffle and spate of resignations to represent Britain's role in ensuring June 6, 1944 became the greatest military victory in history
THE GUARDIAN. EDITORIAL.
The allied invasion of occupied France which began on the Normandy beaches in the grey light of dawn 65 years ago today was not the turning point of world war two. That accolade belongs to the battlefield exploits of the Red Army, which also bore the brunt of the conflict for longer and killed four times as many German soldiers as the rest of the allies put together. Nevertheless, D-day was seen at the time, and has rightly been seen ever since, as a defining moment in the war and in shaping the postwar world. For this country, D-day has also become pivotal in the most potent of our modern national stories - the moment when the four-year threat of German invasion was finally turned away, when the liberation of western Europe could begin and when the possibility of the return to peacetime began to take shape.
All military commemorations inescapably evoke very mixed emotions of loss and sacrifice. Not even D-day is immune from that. The killing that took place in Normandy 65 summers ago was fully on a scale to rival anything that happened on the eastern front. The Germans suffered 240,000 casualties in Normandy in the three months following D-day. The allies lost nearly as many, the majority of them American. A further 20,000 French civilians were killed during the liberation of Normandy and an even larger number injured, many of them as a result of allied bombing. Large tracts of Normandy were devastated. Many children died from playing with ammunition abandoned by the two sides. It was a huge and terrifying battle.
Yet D-day has always meant more than merely a battle. It retains, even now, an immense inspirational power as the embodiment of a well-planned, bravely executed good war. Few people in this country, even now, would dispute the claims of D-day to be one of the finest military achievements of this nation and of the free peoples with whom we were allied. There were, as ever, blunders on D-day, as well as heroism. But the young men who fought their way up the beaches 65 years ago today saved the world as most of us know it. Their achievement has been much mythologised - but it was not a myth.
Those who were young then and are still alive today are very old now. Today, when the national leaders gather again in Normandy, it may be their last large rallying on the beaches and at the graves. Later generations often look at past wars with fresh eyes and doubtless this will happen to the Normandy campaign too - indeed in some ways it already has. Yet Normandy remains the prime example of a conflict that had to be fought and that was worth winning. That cannot be said for all wars either before or since - but it can be said of this one.
World leaders and royalty joined veterans to mark the 65th Anniversary of D-Day in Normandy today.
Gordon Brown, the Prince of Wales, Barack Obama and Nicolas Sarkozy attended the remembrance service at a cemetery for US servicemen in Colleville-sur-Mer.
Paying his respects to the thousands of allied troops who died during the invasion, Brown said: "There is an unbroken line from the Normandy landings to the fall of Berlin to the end of the Second World War and then to creation of a post-war society.
"So the men we are celebrating today and commemorating those dead are the people who not only liberated Europe but made possible the freedoms we all enjoy today."
This morning the Prince and Brown had attended a remembrance service at Bayeux Cathedral, alongside Normandy veterans, serving servicemen and women and sea, Army and air cadets.
Prince Charles also attended a special service dedicated to British veterans of the Normandy landings at Bayeux cemetery.
He was greeted with cheers and claps from the former servicemen, many of them angry at how the royal family had been treated by the French authorities.
Peter Lennard, a troop commander with 30th Corps Anti Tank Regiment on D-Day, said afterwards: “It was lovely to meet him.
“I was so fed up about it. I felt like saying to him ’how’s your mum?”’
The 92-year-old from Maidstone, Kent, was on the first assault on D-Day, landing on Sword Beach at 7.15am.
Today he used a mobility scooter although he stood to meet the Prince, and said: “I arrived in a tank and I’m going in a scooter.”
THE NEW YORK TIMES.
When President Bush spoke in the months and years after Sept. 11, 2001, we often — chillingly — felt as if we didn’t recognize the United States. His vision was of a country racked with fear and bent on vengeance, one that imposed invidious choices on the world and on itself. When we listened to President Obama speak in Cairo on Thursday, we recognized the United States.
Le 65e anniversaire du débarquement allié en Normandie doit rendre hommage aux américains, britanniques et canadiens qui sont morts pour libérer l'Europe du joug allemand. La France était aux abonnés absents lors du débarquement. La récupération de cet exploit par le président français actuel est honteuse. Sa seule défense est qu'il n'est pas le premier à s'approprier le sacrifice des alliés. Même De Gaulle, ce grand homme, n'a pas résisté à la tentation de faire croire que Paris avait été libéré par les français, tous blancs de surcroit, alors que la réalité était toute différente sur les deux chapitres. Cette pantomime restera une tache sur sa glorieuse carrière. Et aujourd’hui l'oubli (volontaire) d'inviter le monarque britannique est une véritable gifle. M. Sarkozy ne s'est pas fait beaucoup d'amis dans cette médiocre performance.
LA LIBRE BELGIQUE. EDITORIAL.
Michel KONEN
Ce dimanche, pour chacune et chacun d'entre nous, ce sera l'heure du choix. Un choix individuel. Un choix fait en toute liberté, dans le secret de l'isoloir. Un choix qui donnera un mandat à un homme ou une femme, une formation politique pour diriger les Régions bruxelloise et wallonne ainsi que la Communauté française pour les cinq années à venir. Et aussi pour désigner celles et ceux qui nous représenteront au Parlement européen.
Depuis plus de vingt ans, le Parti socialiste occupe le pouvoir côté francophone. Fût-ce au prix, parfois, de "mariage contre-nature" avec le MR. Pour quel résultat ? Celui d'avoir perpétué l'occupation et la colonisation du pouvoir. Avec comme corollaire la mise au jour de comportements dévoyés propres à tout pouvoir absolu et une incapacité, pour faire court, de passer de la notion de "service public" à celle de "service au public". Une difficulté, consubstantielle, de passer de l'ère industrielle du XIXe siècle à celle des services du XXIe siècle.
De l'autre côté, le MR. Qui a pris de plein fouet la crise financière, économique et sociale. Une crise qui, elle aussi, a mis en lumière des comportements dévoyés, soumis à la seule règle de l'argent. Une crise du capitalisme que le libéralisme n'a pu réguler.
Entre ces deux pôles, ceux qui pensent que la richesse produite n'a de sens que si elle est répartie au profit du bien-être du plus grand nombre ; ceux qui croient qu'il faut réinventer le "vivre ensemble", mettre en avant d'autres valeurs que celles de la "réussite" matérielle.
Demain, c'est à vous de choisir.
© La Libre Belgique 2009
Le président américain sur les traces d'un grand-oncle, G.I. libérateur d'un camp proche de Buchenwald.
Le président américain Barack Obama a appelé vendredi à bannir toute forme de génocide dans le monde en visitant le camp de concentration allemand de Buchenwald. Accompagné de la chancelière Angela Merkel et du prix Nobel de la paix Elie Wiesel, lui-même survivant de Buchenwald, il a rappelé " l'inimaginable horreur" de la vie des incarcérés. Il a brocardé " l'ignorance et la haine" de ceux qui nient l'Holocauste jusqu'à nos jours.
Buchenwald est le premier camp de concentration nazi qu'a vu Obama dans sa vie. Il avait une raison personnelle de le faire : le frère de sa grand-mère maternelle, Charlie Payne, avait participé comme jeune G.I. à la libération d'un camp annexe de Buchenwald, et la grand-mère avait raconté au petit-fils que, pendant des mois après son retour aux Etats-Unis, il n'avait pas pu se libérer des images effrayantes. En mai 2008, pendant sa campagne électorale, Obama avait affirmé par erreur que son grand-oncle avait participé à la libération d'Auschwitz qui a en fait été conquis par l'armée soviétique.
A Buchenwald, le Président, la chancelière et Elie Wiesel ont déposé des roses blanches sur la plaque commémorative des victimes. Angela Merkel a relevé la proximité entre ce lieu de la "terreur, de la violence et de l'arbitraire" et la ville toute proche de Weimar où avaient vécu les grands esprits Goethe, Schiller, Nietzsche. "Pour nous Allemands, a-t-elle poursuivi, se pose toujours la question : comment cela a-t-il pu se produire ?" Elle a rappelé que pour son pays, le souvenir de la Shoah fait partie de sa raison d'Etat.
FRANCE. Le président Barack Obama, dans un discours prononcé au cimetière de Colleville-sur-Mer (Calvados), surplombant Omaha Beach, a rendu un vibrant hommage aux vétérans du Débarquement du 6 juin 1944, dont il était venu commémorer en Normandie le 65e anniversaire. L'heure était également à l'affirmation de l'amitié franco-américaine.
PALABRAS DE OBAMA EN NORMANDIA.
«Notre monde est un monde où l'on conteste la vérité. Or la deuxième Guerre Mondiale en est un exemple. Cette lutte contre le totalitarisme, contre le nazisme était essentielle. C'était le mal contre le bien (...)
Quel que soit le Dieu que nous vénérions, nous savions qu'il fallait stopper Hitler, qui voulait détruite la moitié de l'humanité (...) C'est pour cela que nous avons envoyé nos frères, nos fils se battre, et parfois perdre la vie (...)
Aux Etats-Unis, nous n'avons jamais été envahis. La victoire ici a assuré le début de la victoire dans toute l'Europe, puis le Plan Marshall, le début de la prospérité (...)
Ce combat mené par les vaillants soldats qui se reposent aujourd'hui, vous les anciens combattants, nous rappelle que notre avenir n'est pas déterminé par le hasard ou les circonstances, mais par des choix, par des hommes et des femmes qui prennent leur avenir entre leurs mains (...)
Vous auriez pu rester cachés dans les plaines lointaines, mais ce ne fut pas votre choix (...) Mon grand-père est arrivé six semaines sur ces plages après le jour J. Et mon grand-oncle était présent sur ces plages (...)
Amis, anciens combattants, nous ne pouvons, nous ne devons pas oublier que ce jour J a déterminé l'avenir de tout un continent. Telle est l'histoire de la Normandie, mais aussi de l'Amérique (...) Pour les mêmes valeurs de justice (...)
Face aux défis qui nous attendent aujourd'hui, nous devons nous souvenir de nos anciens. Dieu vous bénisse.»
'habite Caen, je suis normand.
Comme tous les normands, nous savons le prix qu'on payait les alliés pour notre liberté.
Comme tous les caennais, nous avons payé un lourd tribu pour la libération de notre pays, une ville détruite à 80%.
Le 6 juin n'est pas un jour ordinaire.
Je me souviens des commémorations du 60 ème encore, avec beaucoup d'émotions.
Je me souviens encore d'autres commémorations avec émotion.
Je me souviens de ces rencontres avec les vétérans. Ces moments de partage.
Cette année, nous avons été privé de fêtes.
La ville a été mise en état de siège, et les habitants privés de célébrations.
Calendrier électoral, président égocentrique et ayant peur de la population ont eu pour résultat une ville qui a été privé de cette grande fête qu'était la commémoration.
Seuls quelques privilégiés, amis du pouvoir, la famille royale de notre monarque ont été conviés.
Aujourd'hui, j'ai honte de mon pays.
Merci encore aux boys pour le sacrifice que vous avez faits, et dommage que nous ayons tous été privés de vous rendre un ultime hommage
A ver si es verdad que se impone la fuerza de la ley.
Amid the rows over the Normandy anniversary, one fact united those present: that these events must not be forgotten
For some people, the longest day has never ended.
A BRIEF HISTORY
The D-Day landings on 6 June 1944 saw more than 6,800 ships, carrying 150,000 men, cross the Channel to land on the French coastline.
RAF and American bombers opened the operation, with 11,500 planes dropping thousands of bombs, followed by paratroop drops to seize bridges and other targets.
At around 6.30am the invasion force stormed a 50-mile stretch of coastline, which was divided into five zones. The British attacked beaches codenamed Sword and Gold; Canadian forces descended on Juno Beach; and the Americans landed at Utah Beach and Omaha Beach.
The Germans, who were expecting the invasion at Calais, were caught by surprise but offered fierce resistance in bloody battles. More than 10,000 Allied troops were either killed or wounded, while the German army suffered between 4,000 and 8,000 casualties.
But the beach-head was secure, and by August nearly three million Allied troops had landed. The advance across France and into Germany would take until May 1945.
Défaite en Allemagne, en France, déroute en Grande-Bretagne ou en Autriche: dimanche (aujourd'hui)restera une journée noire pour la gauche européenne, incapable de proposer une stratégie alternative crédible face à la crise à l'occasion des élections européennes.
Les partis de droite se sont nettement imposés lors des élections européennes de dimanche et semblent assurés d'asseoir leur domination au Parlement européen, à l'issue d'un scrutin qui devrait être marqué par un nouveau record d'abstention.
¿Se quiere, acaso, un blog trilingüe?
Estaría bien que los asistentes a esa reunión hiciesen públicos algunos de los resultados -si los hubo- de la conversación. Ya sabemos que no se va a regular el derecho de petición, pero ¿qué va a hacer la Dirección General de Participación Ciudadana para incrementar la transparencia de todos los sectores de la Administración autónómica de cara a los ciudadanos?¿tiene algún programa?¿va a contar con nuestra asociación para los temas de función pública?¿nos ha pedido algún tipo de colaboración o sugerencias?
Saludos.
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